Etang Boufflers
L’étang Boufflers est le plus grand des 4 étangs de la Fondation (28 ha au cadastre et jusqu’à 27ha d’eau quand il est plein). Son bassin versant, cumulé avec celui de l’étang Riquet en amont, est de 107 ha (45 + 62 ha).
La gestion de cet étang a pour objectif d’en faire un étang conservatoire avec effet réserve, car situé dans le parc clôturé, et donc particulièrement favorable aux oiseaux d’eau.
A partir de 1992, divers aménagements ont été réalisés, les principaux étant listés ci-après :
L’objectif premier de ces aménagements était donc de disposer d’un étang servant de refuge aux canards en période d’hivernage. En effet, le déficit régulier en eau combiné aux vidanges pour la pêche le rendait, jusqu’alors, peu attractif pour les oiseaux d’eau en hivernage. La gestion de l’eau fut repensée et il fut décidé de le maintenir en eau, hors du cycle évolage/assec dombiste classique, et de l’affranchir de la logique piscicole.
L’étang Boufflers n’a donc pas été vidé entre 1994 et 2013.
Ainsi, ce mode de gestion et les travaux de réhabilitation réalisés furent favorables au développement des canards plongeurs qui étaient pourtant absents de l’étang jusqu’en 1994, avec notamment la présence du Fuligule nyroca (succès de reproduction avéré pour la première fois en Dombes depuis 1964). Il fut également décidé de suivre l’évolution de la flore et de la faune sur ses abords afin de compléter la validation des aménagements réalisés.
Si les résultats obtenus semblèrent dans un premier temps favoriser les oiseaux d’eau, certains points négatifs semblent désormais émerger et être directement liés à ce choix de gestion particulier qui fait évoluer l’étang vers l’eutrophisation ce qui a conduit la Fondation à envisager une modification de la gestion de cet étang.
Il est à craindre que l’assec de l’étang Boufflers en 2013 après 18 années d’évolage n’ait pas été suffisant pour retrouver sur plusieurs années des conditions favorables au développement d’herbiers et d’hélophytes qui permettent le nourrissage des poissons et canards.
Ainsi, la gestion prévoit depuis 2012 une vidange pour pêche uniquement à partir de la 5ème année (avec remise en eau) et sans prolonger l’évolage au-delà de 10 ans.