Etang Praillebard
Cet étang d’une surface en eau de 20 ha (22 ha au cadastre avec les digues, fossés de ceinture et les bordures) a été recréé, avec autorisation préfectorale, après plus d’un siècle de mise en culture. C’est le troisième étang de la chaîne constituée par les étangs Riquet et Boufflers (chaque étang s’appuyant sur la digue du précédent).
La volonté affichée d’accroître les zones humides de la Fondation Pierre Vérots conduisit à la recréation de cet étang mis en assec vers les années 1900.
Existant au 19ème siècle, asséché au début du 20ème siècle, il a été recréé en décembre 1999 après procédure administrative et enquêtes publiques. C’est un étang de faible profondeur relativement plat comprenant quelques îlots et molards (îlots reliés à la berge par un haut fond). Son bassin versant, cumulé avec ceux de Boufflers et Riquet en amont est de 175 ha (45 + 62 + 68 ha). Il est alimenté par le drainage d’une partie des bois communaux de Monthieux et de Saint-Jean-de-Thurigneux.
L’argile nécessaire à la constitution des 2.2 km de digues a été prélevée à partir des matériaux extraits lors de la réalisation des biefs, fossés de ceinture et pêcherie.
Environ 1000 m linéaires de fossés de ceinture furent créés (1 m de profondeur environ) et 1 600 m préexistants furent curés ou approfondis (avec pose de passages busés pour permettre la desserte des parcelles riveraines ou de l’étang).
Divers ouvrages maçonnés (1 thou, 3 embies, 1 ébie) furent également créés et équipés de 6 empellements avec grilles.
Un voile béton de 35 cm de large fut coulé sur la digue principale (la plus exposée aux animaux fouisseurs et au batillage), variant d’une profondeur de 0,6 m à 2,30 m. La base du voile béton se situe 20 cm au-dessous du fond de l’étang ce qui constitue une garantie contre les animaux fouisseurs tels que les ragondins et rats-musqués.
Les berges aux abords du thou furent stabilisées avec des galets pour éviter le comblement de la pêcherie et l’obstruction du système de vidange. Enfin, le chemin accédant à la digue fut équipé d’un géotextile recouvert de tout venant pour permettre l’accès aux véhicules (activités d’entretien ou liées à la pisciculture) et un escalier béton a également été installé sur la digue pour faciliter les pêches.
Des travaux, visant à favoriser la fréquentation par les oiseaux d’eau et leur nidification mais également à constituer des zones favorables aux poissons (frayères…), ont été réalisés à l’automne-hiver 2005/2006, ceci en tenant compte de l’expérience acquise depuis sa création. La jonchaie a été fragmentée dans sa partie ouest par la réalisation de chenaux (augmentation des zones de contacts eau/végétation), des hauts fonds ont été réalisés proches du centre de l’étang et un secteur de vasières préexistantes a été étendu à l’est.
L’étang Praillebard fut recréé pour devenir un étang piscicole traditionnel avec mise en assec avec culture tous les 3 à 5 ans. Ce choix de gestion suit les prescriptions de la tradition dombiste et donne ainsi l’occasion de comparer les résultats obtenus, du point de vue de la biodiversité, avec ceux de l’étang Boufflers, maintenu en eau permanente.